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WINNEZEELE
Site non officiel par Didier VERHAEGHE
 

Le château et les seigneurs de Winnezeele

 

 

Château par Sanderus

 

Le château

À gauche de l'église, dans le pré qui s'étale en face de la ferme, s'élevait le château du seigneur, château que Sanderus a reproduit dans sa "Flandria Illustrata". C'était une jolie construction Renaissance en briques, formée de deux corps de bâtiment orientés est-ouest et nord-sud et se coupant à angle droit. À l'intersection se dressait une tour hexagonale surmontée d'une coupole à forme bulbeuse qui portait une girouette. Le pignon principal, à l'ouest, percé de deux larges baies, l'une au rez-de-chaussée, l'autre à l'étage, aux rampes ornées de redents, était flanqué de deux tourelles à poivrière qui lui donnaient ampleur et élégance. Un peu en retrait de l'autre pignon, plus simple et tournée vers le nord, s'adossait une construction surajoutée beaucoup plus basse et de faible étendue. Le château était entouré par de larges fossés qui en défendaient l'accès. On y pénétrait par un large pont de bois au bout duquel s'ouvrait une porte à fronton angulaire surmontée de créneaux. À droite de la porte, à l'angle du quadrilatère, s'élevait un élégant pavillon coiffé d'une poivrière et d'une boule allongée ; enfin de part et d'autre un mur peu élevé rejoignait les pignons et clôturait la petite cour intérieure. À côté se trouvaient les communs et dépendances, les écuries, les loges pour la meute de chasse, les jardins découpés en parterres et clôturés, le verger avec ses alignements symétriques de pommiers. Une belle avenue bordée d'arbres aboutissait d'une part au contour de l'église, de l'autre à l'entrée principale du château qui s'ouvrait sur la route au sortir du village. Si l'on s'en rapporte à la tradition, à en juger d'ailleurs par les lignes et les enfoncements du terrain, les fossés du château devaient communiquer à l'ouest par une dérivation avec une "motte ou mottelette" située au-delà de la route. Cette motte, dite "motte féodale", est actuellement un îlot pittoresque, couvert d'un taillis tout bruissant de la présence d'une multitude d'oiseaux à l'heure où le soleil se couche. Cette haute demeure seigneuriale qui fut habitée jadis par les d'AVEROULT, les ELFAUT et les RUBEMPRÉ, disparut en 1762. De cette élégante construction en briques roses, de ces bassins larges et profonds où se balançaient les cygnes, de ces beaux jardins si bien entretenus, il ne reste plus rien. Les bassins et fossés comblés, le terrain fut nivelé, ce qui explique l'enfoncement du pré à un niveau beaucoup plus bas que les terres environnantes. Les briques ont servi à rebâtir la ferme qui se trouve à la limite du pré, l'on y voit encore deux poutres sculptées, portant la date de 16.. et le nom d'ELFAUT. Avec la pierre armoriée qui se conserve à l'église, c'est le seul vestige de l'ancien château de Winnezeele.

 

Les seigneurs

 

1168 - Philippe DE HILL, seigneur de WINNEZEELE.

1298 - Williaume de WINNICZELES.

1320 - Gérin, Pasquier et Jehan de WINNISELLES.

1340 - Williaume et Gérin de WINNISELLES.

1370 - 1371 - Jehan de WINNIZELE.

1384 - Jehan de WINNIZELE, chevalier.

1474 - François de WINEZELE, grand bailli de FURNES.

Au XVe siècle, Françoise de WINNEZEELE, dernière du nom, épouse Messire Antoine d'AVEROULT, seigneur d'HELFAUT.

1502 - Antoine d'AVEROULT, dit Antoine Ier, Seigneur de WINNEZEELE, du HILL, Burgrave de St DONAT, Seigneur de WINNEZEELE Oost-Houck et Middelhouck.

1539 - Antoine d'AVEROULT, dit Antoine II, époux de Jeanne du BIEZ
- Antoine d' AVEROULT, dit Antoine III, époux de Jeanne de RENTY

1644 - Antoine d'AVEROULT, dit Antoine IV, Seigneur d' HELFAUT, Vicomte de St DONAT, Baron de MASTIGNES, Seigneur de INGEHEM, Pont d'ARDENNES, WINNEZEELE.

Jeanne, Marie d'AVEROULT, fille et héritière d'Antoine IV et de Marie de LENS, épouse Charles-Philippe comte de RUBEMPRÉ, de VERTAIN et de VERTIGNEUL, colonel d'infanterie.

1680 - Antoine, Ignace, fils de Charles-Philippe de RUBEMPRÉ, Comte de RUBEMPRÉ, d'AUBIGNY, Seigneur de WINNEZEELE et du HILL, époux de Jacqueline, Thérèse de TRAZEIGNIES, chanoinesse de Maubeuge.
- Philippe, Antoine, Joseph de RUBEMPRE.

1699 - Sabine, claire de RUBEMPRÉ, chanoinesse de Maubeuge, tante à Philippe, Antoine, Joseph de RUBEMPRE

- Louise, Brigitte Princesse de RUBEMPRÉ, épouse en 1704 Philippe de MERODE, devenu par cette alliance Prince de RUBEMPRÉ, brigadier et colonel, conseiller d'état de l'Empereur.

1742 - Maximilien, Léopold, Joseph Prince de RUBEMPRÉ et d'EVERBERGHE, comte de VERT, VERTAIN et de VERTIGNEUL, Seigneur de WINNEZEELE.